Y'en a qui, frustrée de ne pas pouvoir lire des nouvelles de leur secrétaire général, use, de manière assez déréglementé dois-je dire, de subterfuges tout à fait bloguesque afin d'en savoir plus sur la vie passée intime et non moins trépidante de votre très cher et devoué. J'en veux pour preuve "l'audacieux" questionnaire qui se refile entre auteur/lecteur, ici Ardente. Tiens, pour une fois, je vais m'exécuter.

« Citez cinq aliments, plats ou autres, qui ont fait partie de votre enfance, et qui vous manquent, parfois, quand la nostalgie vous prend...».

Ce qui présuppose d'avoir, dans son enfance, une vie gastronomique proportionnelle au temps écoulé depuis la naissance. Ce qui est loin d'être mon cas étant donné l'éducation malheureuse privative de bonbons et autres sucreries. Je me rappelle néanmoins et avec force retour d'odeurs passées du pain et de l'eau que nous avions au kolkhoze.

Alors que regretter de plus?
Les contraintes exercées par la pression sociale de la vie en collectivité?
Le bonheur furtif de regarder par le trou de la serrure forcée la petite Anouchka, droite et tremblante, dans son seau de bois rempli d'eau tiède que son frère venait de ramener du Dniepr?
Le goût du carambar découvert à mon arrivée dans le pays des libertés?
Mais pourrais-je ne jamais oublier le goût sucré-salé d'intimité des doigts d'Anouchka?